Né en Céphalonie en 1917 d’une mère suisse romande et d’un père grec, mort en 2010, Georges Haldas est un journaliste, écrivain traducteur et poète qui a vécu toute sa vie entre Genève et Lausanne. Georges Haldas est reconnu comme l’un des maîtres contemporains du journal et de l’autobiographie. Son écriture porte un regard précis et attentionné sur la vie humaine, la nature et le sens caché des choses. Sa poésie est empreinte d’une merveilleuse spiritualité, incarnée et également mystérieuse d’intelligence et de perceptions.

Il était également un passionné de football. Il fut un arpenteur amoureux de la Genève des bistrots — ville qu’il a si souvent célébrée dans son œuvre —, des petites gens et des marginaux.

Prix Schiller 1971 et 1977.
Grand Prix de la Ville de Genève 1971.
Prix Taormina 1970.
Prix Édouard-Rod 2004 pour l’ensemble de son œuvre.

Pour en savoir plus sur ses ouvrages, vous pouvez consulter sa page Wikipédia.

Résurrection

Vraiment je ne peux croire
qu’arrivera le jour
maudit où nous serons
plus séparés encore
que la feuille de l’arbre
que l’eau de la fontaine
Le vent m’emportera
mais toi tu resteras
mon étoile et ma foi
et pour cela je sais
qu’à nouveau on vivra
reliés au même arbre
où de tout on rira
et surtout de la mort
qui sera balayée […]

Extrait de Poèmes du veilleur.

Être là

J’aimais bien ces dimanches
silencieux pudiques
où toi tu travaillais
Et moi dans l’autre chambre
lentement j’écrivais.

J’aimais bien ces silences
J’aimais bien ne rien dire
Être là simplement
Laisser le temps mûrir
Et l’esprit nous unir

Extrait de Poèmes du veilleur.